Les citoyens au cœur du processus de fusion des communes de Reconvilier, Saules et Loveresse

Le projet de mariage à trois suit son cours, sous les meilleurs auspices. Si les citoyens de Reconvilier, Saules et Loveresse devront donner leur aval en septembre prochain pour que le processus se poursuive, leurs avis sont consultés à chaque étape du projet de fusion, tels de vrais témoins.
Fusion communes
Fusion communes

Jean-Michel Hirschi, Michel Walthert, Willy Furer, Daniel Buchser et Fabienne Secchi (de gauche à droite), qui œuvrent pour le projet de fusion de Reconvilier, Saules et Loveresse, voient le stade de Reconvilier comme un lieu emblématique des trois communes.

© LQJ/Inès Bartlome

Inès Bartlome
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"On ne veut pas donner l’impression de manger les deux petites communes", tient à préciser Daniel Buchser, le maire de Reconvilier, dans le cadre du projet de fusion de Saules, Loveresse et Reconvilier. Depuis l’acceptation du projet par les citoyens des trois communes en décembre dernier, le groupe de travail intercommunal (GTI), en charge du projet, s’est déjà réuni à plusieurs reprises. Les travaux vont bon train et le groupe relève une bonne collaboration.

"Grâce aux jeunes, les mentalités changent!"

Avec le déménagement des écoles de Saules à Reconvilier et des collaborations qui se font depuis longtemps avec Loveresse, les synergies existent déjà, explique Daniel Buchser. Et les gens le ressentent. Les jeunes se sont même habitués à avoir l’école à Reconvilier. "Ce n’est pas le même projet qu’il y a dix ans. L’état d’esprit a évolué depuis. Grâce aux jeunes, les mentalités changent!"

Les avis sont favorables

Aujourd’hui, le groupe de travail intercommunal peut avancer que la population des trois communes semble favorable au projet. "Je serais fortement surpris si Reconvilier disait non à la fusion", confie le maire.

Dans les trois communes concernées, aucune réticence n’a été ressentie par les autorités et les questions ne fusent pas, en tout cas pas pour le moment. Selon Fabienne Secchi, maire de Loveresse, il faut attendre la mise en ligne du site internet lié au projet, à savoir www.avenir-lrs.ch, pour susciter des interrogations. "Les gens attendent du concret, donc des chiffres, pour donner leurs réactions." Le site en question est désormais disponible en ligne. "C’est toujours bénéfique quand on a des prises de position. Que ce soit favorable ou non, cela fait discuter et c’est là qu’on peut amener de vraies réponses", renchérit le maire de Saules, Willy Furer.

Un choix en septembre

Une demande de subvention a déjà été transmise à l’Office des affaires communales et de l’organisation du territoire, informe le GTI. Des ateliers de travail ont été mis sur pied pour définir les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces liées à la fusion et une comparaison des règlements d’organisation des trois communes a été effectuée. "Le message est clair: tous les employés communaux resteront. Personne ne sera mis à la porte", rassure Michel Walthert, spécialiste en affaires communales impliqué dans le projet. "On arrivera à faire des économies d’échelle au fil du temps grâce aux synergies, aux collaborations et à la priorisation des investissements. Mais pas tout de suite", ajoute-t-il.

Enfin, le rapport de base, en cours de rédaction, sera disponible pour consultation à la fin du mois de juin et les citoyens devront se prononcer en septembre prochain sur la poursuite ou non du processus de fusion, lors d’assemblées communales. Un concours sera ensuite ouvert pour déterminer le nom de la future commune mixte, forte de 2900 habitants. Une votation finale se tiendra fin 2025.

Intégrer les jeunes

Le GTI met d’ailleurs un point d’honneur à l’intégration de tous les citoyens concernés dans le processus, en particulier les jeunes, par souci de transparence.

Un sondage sera mené auprès des citoyens courant mai, suivi d’une présentation de la nouvelle organisation aux employés communaux en juin, sans compter les messages réguliers à la population. Et un atelier pour les jeunes sera mis sur pied pour mieux comprendre leurs attentes. "On a décidé d’y intégrer les jeunes non pas à partir de 18 ans, mais dès 16 ans! Car ce sont les citoyens de demain", soutient Jean-Michel Hirschi, président du GTI.

Pas de baisse drastique de la quotité d’impôt

La question que bon nombre de citoyens se posent concerne évidemment l’évolution de la quotité d’impôt une fois que les trois communes auront fusionné. "Il y aura de toute façon une adaptation, qui n’ira pas drastiquement vers le bas", répond Jean-Michel Hirschi, responsable des finances de Reconvilier et président du groupe de travail intercommunal (GTI) en charge du projet de fusion. Ce dernier précise que la quotité d’impôt et les taxes perçues auprès des habitants dépendront clairement du plan financier de la commune fusionnée, actuellement en élaboration. Une analyse de la situation financière des trois communes est également en cours.

Jean-Michel Hirschi indique tout de même qu’une comparaison des budgets 2024 des trois communes a déjà été réalisée. "On aurait eu un meilleur budget si les trois communes étaient réunies", en conclut-il.

Le Quotidien Jurassien

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