Les fêtes de la transition et de la nature ont porté haut l’écologie à Delémont

Une ambiance de kermesse a régné samedi sur la friche industrielle de la SAFED, au sud des voies à Delémont. Les fêtes de la transition et de la nature s’y étaient installées le temps d’une journée, formant un village dans la ville, où était mise à l’honneur l’écologie sous toutes ses formes.

Jeux, musique, sports, animations, stands de nourriture et de boissons: tous les ingrédients étaient réunis pour que la quarantaine d’associations et d’organismes actifs dans les domaines de l’économie circulaire, des énergies renouvelables, de la gestion des déchets, de la mobilité douce et de l’environnement puissent mener leur opération de séduction dans d’excellentes conditions.

Le bois à l'honneur

Lignum Jura, entité qui a pour mission la promotion de l’utilisation du bois, si possible suisse, était de la partie.

"Pour convaincre la population d’utiliser le bois, il faut une action permanente dans la durée. À chaque fois qu’on a besoin de construire, on doit penser à ce matériau. Notre présence à cette fête s’inscrit dans cet esprit-là", explique Henri Erard. Pour le chargé d’affaires de Lignum Jura, le bois est, dans le domaine de la construction, la réponse parfaite aux objectifs liés à la transition écologique: "C’est une matière locale, naturelle, renouvelable et recyclable."

L’association a fait mouche, puisque plusieurs personnes se sont approchées d’Henri Erard pour lui poser des questions sur l’agrandissement d’une maison, une future construction ou une isolation extérieure.

C’est connu, l’alimentation est un autre défi majeur de la transition écologique. Dans ce domaine, la réponse est une agriculture locale, respectueuse de l’environnement, des animaux et des humains. Et l’un de ses chantres, Saveurs de saison, prêchait la bonne parole lors de la fête.

En l’occurrence, Dominik Bischof, éleveur à Rebévelier et représentant de cette association de producteurs bio du Jura et du Jura bernois qui vendent leurs produits en ligne, n’a prêché que des convaincus. Mais pas dans le désert.

"Quand on participe à des manifestations comme ça, on veut transmettre des valeurs, mais les gens qui viennent y adhèrent déjà et il n’y a pas besoin de les convaincre. Il faut réfléchir néanmoins aux manières de faire venir d’autres personnes. On le fait bien ici, avec ces animations et la musique."

Bien entendu, défendre une cause auprès d’une population de convertis a ses avantages: "On cherche des nouveaux clients. Et parmi ces gens, il y en a beaucoup qui ne le sont pas encore. Du coup, c’est intéressant d’être là."

À l’autre bout du spectre

Une consommation durable ne suffit pas à elle seule pour relever avec succès les défis de la transition écologique. À l’autre bout du spectre, les déchets nécessitent aussi une réponse idoine. Et celle-ci est donnée par le Syndicat de gestion des déchets de Delémont et environ (SEOD).

"Il faut sortir du conceptuel pour entrer dans le concret. Et c’est pour ça qu’on est là", déclare Philippe Zahno, chargé de communication du SEOD. Justement, le syndicat tâte véritablement du concret ces temps, lui qui vit un âge d’or avec l’aboutissement de grands projets permettant une revalorisation de tous les types de déchets: la décharge de Boécourt vient d’être agrandie, des moloks ont été installés dans toutes les localités du district (sauf à Delémont), la centrale de biogaz de Courtemelon a été inaugurée au début de l’an, les premiers écopoints sont fraîchement entrés en fonction et la rénovation du Centre des déchets carnés de Soyhières sera bientôt achevée.

Il ne restera plus qu’une chose: la déchetterie régionale qui devrait être construite en 2026.