L’étape pour McNulty, le jaune pour Ayuso, Voisard meilleur suisse
Brandon McNulty intouchable dans le chrono d'Oron.
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L’Américain a su pleinement exploiter l’avantage de rouler avant la pluie. Il s’impose avec une marge de 13’’ sur son compatriote Magnus Sheffield. Également membre de la formation UAE, l’Autrichien Felix Grossschartner a pris la 3e place à 15’’, juste devant Ayuso qui a été relégué à 21’’.
Ce dernier abordera l’étape de samedi vers Leysin avec un avantage de 7’sur le Belge Ilan Van Wilder, de 10’’ sur le Russe Aleksandr Vlasov et de 11’’ sur son compatriote Carlos Rodriguez. La victoire finale devrait se jouer entre ces quatre hommes. Porteur du maillot jaune lors de ce contre-la-montre, le Belge Thibau Nys n’occupe plus que la 13e place du général.
Sur le plan suisse, Yannis Voisard tire toujours parfaitement son épingle du jeu. Le Jurassien a pris la 24e place de l’étape pour figurer au 9e rang du général à 36’’ d’Ayuso. Le coureur de la formation Tudor a largement les moyens de terminer ce Tour de Romandie parmi les dix premiers.
Samedi, la quatrième étape conduira le peloton de Saillon sur les hauteurs de Leysin.
Sur ce contre-la-montre exigeant autour d’Oron, ce sont finalement les spécialistes qui se sont disputé la victoire. Avec cette 24e place, Yannis Voisard a terminé parmi les 7-8 premiers excellents grimpeurs, à 54’’ du vainqueur et à 34’’ du nouveau leader.
Tout a été mis en œuvre pour que le Jurassien puisse s’exprimer au mieux avec un échauffement jusqu’à la dernière minute. Un home-trainer et du personnel de sa formation étant positionné à quelques mètres du podium de départ lui ont permis de se maintenir au chaud. À l’arrivée, quelques minutes après son effort, il dressait un bilan plutôt positif de sa performance.
"Une belle frayeur"
"Je suis satisfait. J’ai tout donné et tout s’est presque déroulé comme prévu", lance le Jurassien avec une pointe d’insatisfaction, lui qui cherche toujours le meilleur résultat possible. Avec la route détrempée pour les derniers coureurs, il n’a pas pu se donner comme prévu. "C’est sûr qu’avec la pluie, la donne est un peu différente. Nous ne pouvons pas prendre les mêmes risques que sur le sec. D’ailleurs, dans un virage, je me suis fait une belle frayeur et j’ai totalement perdu la trajectoire. Mais c’est difficile d’estimer le temps perdu par apport à un effort sur le sec." explique l’Ajoulot. "Heureusement, les coureurs bien classés au général ont tous subi les mêmes conditions météorologiques."
Peu enclin à faire des pronostics avant les étapes, Voisard s’est tout de même confié sur ce qui pourrait se passer samedi à l’occasion de l’étape reine entre Saillon et Leysin sur 160 km et près de 3600 mètres de dénivellation. "C’est sûr que c’est une étape difficile avec un profil qui me plaît. Il faut tout de même rester réaliste. Avec les coureurs présents ici, si je parviens à défendre ma 9e place au général, ce sera déjà un sacré résultat pour moi."
Les dix premiers du général se tenant en 36 secondes, on pourrait assister à de grandes manœuvres avant l’ascension finale vers Leysin. "En ce qui nous concerne, nous avons un plan. On va s’y tenir, mais c’est difficile de prévoir précisément et avec certitude ce que les autres équipes vont faire. Il faudra peut-être que nous nous adaptions", annonce le jeune homme de 25 ans.
Au départ de cette ultime étape de montagne, on signalera que Yannis Voisard est classé devant des coureurs comme Enric Mas (12e à 5’’ du Jurassien), Adam Yates (vainqueur sortant, 20e à 15’’) ou Egan Bernal (26e à 37’’). Excusez du peu!
«Si je parviens à défendre ma 9e place au général, ce sera déjà un sacré résultat pour moi», glisse Yannis Voisard avant les grandes manoeuvres de ce samedi.
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