Toujours pas de marquage sur le pont Saint-Germain à Porrentruy

En raison d’un problème technique survenu lors des travaux du pont Saint-Germain, la couche de roulement n’a pas été posée de manière uniforme. L’entreprise qui a opéré devra intervenir pour corriger ce défaut. D’ici là, le marquage central et les bandes cyclables font défaut.
Le pont Saint-Germain est à nouveau ouvert depuis début août, mais le marquage fait défaut. À l’intérieur du virage en direction d’Alle (sur la gauche de l’image), la bande cyclable prendra la forme d’une ligne continue.
Le pont Saint-Germain est à nouveau ouvert depuis début août, mais le marquage fait défaut. À l’intérieur du virage en direction d’Alle (sur la gauche de l’image), la bande cyclable prendra la forme d’une ligne continue.

Le pont Saint-Germain est à nouveau ouvert depuis début août, mais le marquage fait défaut. À l’intérieur du virage en direction d’Alle (sur la gauche de l’image), la bande cyclable prendra la forme d’une ligne continue.

© LQJ/Maxime Rérat

Maxime Rérat
Maxime Rérat
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Ouvert il y a exactement sept mois après une année de travaux, le pont Saint-Germain à Porrentruy est presque comme neuf. Si bien que les panneaux "Absence de marquage" sont encore présents aux deux extrémités de l’ouvrage et qu’aucune ligne n’a été tracée: pas de marquage central, pas plus de bande cyclable. De quoi interroger certains usagers.

Si cette situation perdure, c’est en raison de travaux qui doivent encore être effectués sur le pont, explique l’ingénieur responsable des ouvrages d’art au Service cantonal des infrastructures Thierry Beuchat. "Il faut savoir qu’on saupoudre la dernière couche, la surface de roulement, avec un petit gravillon, précise-t-il. Or, il y a eu un problème lors de la réalisation de ce saupoudrage, qui a tout de suite été constaté par l’entreprise." Ce souci sur la machine d’épandage du gravillon a obligé les ouvriers à travailler en partie à la main. En conséquence, la couche de roulement – dont la fonction est d’offrir une bonne adhérence – n’est pas répartie de manière très uniforme, poursuit Thierry Beuchat.

Ne pas refaire toute la deuxième couche

Cette situation n’est toutefois pas grave au point de créer un quelconque danger pour les automobilistes: "On a fait des essais d’adhérence et on a constaté qu’il n’y avait pas de problème pour passer l’hiver, explique l’ingénieur. Ça fonctionne aujourd’hui, mais on ne sait pas ce qu’il en sera dans cinq ou dix ans."

Priée de corriger le défaut, l’entreprise doit désormais attendre les beaux jours. "Ils vont tenter un microponçage. Le but n’est pas de fraiser pour reposer une nouvelle couche. Ce serait vraiment désolant d’en arriver là", commente Thierry Beuchat.

"On aurait mis en place une déviation si l’on avait jugé préférable de passer ailleurs."

Le marquage continuera de faire défaut sur le pont jusqu’à cette correction des travaux. "On a hésité à marquer provisoirement l’année passée, mais on ne savait pas si l’entreprise interviendrait encore avant Noël, ce qu’elle n’a finalement pas pu faire à cause de la météo."

Danger pour les deux-roues?

La bande cyclable prendra la forme de traitillés sur la majorité de l’ouvrage, et d’une ligne continue à l’intérieur de la courbe en direction d’Alle, l’endroit le plus dépourvu de visibilité. Par ailleurs, bien que de nombreux camions empruntent chaque jour le pont Saint-Germain, Thierry Beuchat ne se montre pas alarmiste quant à la sécurité des deux-roues sur cet ouvrage d’art pour l’instant dépourvu de bande cyclable: "Il faut être vigilant, mais le pont est assez large." Les cyclistes n’ont-ils pas meilleur temps d’éviter le pont, par exemple en empruntant le sous-voie de la gare ou le passage à niveau près de l’École des métiers techniques (EMT)? "On aurait mis en place une déviation si l’on avait jugé préférable de passer ailleurs", insiste-t-il.

Un joint en moins

Aucun autre problème n’a été constaté depuis la réouverture du pont, se réjouit Thierry Beuchat. Il n’est d’ailleurs plus prévu de fermer l’ouvrage: les travaux à venir pour corriger la bande de roulement devraient durer une journée, pendant laquelle la circulation sera gérée à la palette. Leur date n’est pas encore connue. Il s’agira ensuite de tracer le marquage. Là aussi, le trafic pourra continuer de s’écouler. Quelques autres travaux doivent encore être réalisés au-dessous de l’ouvrage d’art.

Les travaux ont aussi permis de supprimer un joint de chaussée qui se situait au milieu du pont. Il pouvait provoquer des infiltrations d’eau, mais aussi un certain inconfort pour les usagers lorsqu’ils passaient dessus. On ne compte donc plus que deux joints, un à chaque extrémité de l’ouvrage.

Le Quotidien Jurassien

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