Visage du Conseil fédéral: helvétique équilibre

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Rémy Chételat
Rémy Chételat
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Malgré quelques velléités putschistes, le résultat des élections d’hier sous la Coupole fédérale reflète l’image de la Suisse: une démocratie tranquille qui contribue à la stabilité d’un pays dirigé dans un esprit de concorde.

L’élection de Beat Jans permet à la ville de Bâle de s’asseoir au Conseil fédéral. Accession bienvenue après un demi-siècle d’absence. L’arrivée de ce citadin ex-agriculteur sensible à l’environnement rétablit un double équilibre à l’exécutif fédéral: entre les langues et centres urbains / campagne.

Une présence renforcée du Nord-Ouest de la Suisse au plus haut niveau fédéral est réjouissante pour le Jura, qui entretient des liens avec Bâle. En voisin rhénan, Beat Jans connaît la réalité des régions frontalières.

La réélection d’EBS rassurera les Jurassiens qui pouvaient redouter un accès de mauvaise humeur des Chambres à son égard. Le risque d’un échec était faible. Mais sans le départ d’Alain Berset et l’arrivée d’un nouveau profil, la reconduction d’EBS aurait pu être plus délicate: on a remarqué l’appétit des Verts et la dent dure du Zurichois Daniel Jositsch, candidat sauvage socialiste.


Le médiocre résultat d’Elisabeth Baume-Schneider est vexatoire.

Le médiocre résultat d’EBS après un bail d’une année est vexatoire. La défiance exprimée à son égard par 95 parlementaires sur 246 l’aura assurément touchée. Mais au final, seule la réélection compte. Ce petit score s’explique d’abord par son principal dossier: la politique migratoire et d’asile. Un domaine sensible et qui irrite l’UDC, fraction qui avait pourtant notablement contribué à son élection surprise voilà une année.

Cela incitera peut-être Elisabeth Baume-Schneider à convoiter un autre département. Encore faudra-t-il, le cas échéant, que le collège gouvernemental l’y autorise.

Le Quotidien Jurassien

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