Sans l’horlogerie, l’industrie jurassienne ne serait pas ce qu’elle est. Parmi les grandes et prestigieuses marques horlogères du pays, une s’est taillée sa place depuis une vingtaine d’années: Richard Mille.

C’est dans le berceau de l’horlogerie, et plus précisément aux Breuleux, que nous reçoit Dominique Guenat, cofondateur de Richard Mille. Il a transmis le flambeau à sa fille Cécile et son fils Maxime l’an passé – qui collaborent avec deux des enfants du Français Richard Mille – mais poursuit l’aventure en qualité d’administrateur.

"Avec mon associé, Nous nous étions rendu compte que les grandes marques et les grands groupes s’étaient un peu endormis sur leurs lauriers dans les années 1990, malgré le retour de la montre mécanique à la fin des années 1980 en réaction à l’arrivée du quartz dans les années 1970, commence-t-il. Tout ce qu’il y a dans le haut de gamme et qui touche à l’artisanat a beaucoup de valeur. Nous voulions un produit novateur qui respecterait les canons de la haute horlogerie, donc sans remettre en question l’échappement à ancre, utilisé depuis longtemps."

"Un travail qui mérite d’être vu"

Plusieurs axes ont guidé la réflexion des passionnés de moteurs et de mécanique: la technique, l’esthétique et les matériaux. C’est d’abord sur le titane qu’ils ont jeté leur dévolu pour la fabrication des mouvements, avant d’utiliser le carbone pour certains de ses éléments. Adieu donc le laiton, moins rigide et bien plus lourd. Quant à la boîte, c’est principalement de titane et de carbone dont elle est constituée, plus rarement d’or et de platine, voire de saphir pour certains modèles… très chers.

L'industrie jurassienne d'un siècle à l'autre