La tournée sans fin du facteur des neiges au Boéchet
Quand la neige paralysait les routes, le courrier était distribué à ski jusque dans les fermes éloignées. Au Boéchet, il fallait de bonnes jambes à Justin Jeanbourquin pour avaler les 33 km de sa tournée quotidienne. Le facteur des neiges a ensuite lâché les spatules pour le ski-doo.
Dès 1946 et durant les mois d’hiver, soit – à tout le moins – cinq mois par an, par tous les temps ou presque, Justin Jeanbourquin chaussait ses planches pour sa tournée quotidienne. Tournée qui relevait davantage d’une course au long cours que d’une promenade de santé: 33 kilomètres, entre combes et dévers, qui l’emmenaient dans les côtes du Doubs et jusque sur les hauteurs du Peu-Claude.
De l’automne au printemps, de la première à la dernière tombée, qu’il floconne ou qu’il neige dru, qu’on enfonce jusqu’aux chevilles et qu’on grelotte, le facteur du Boéchet se fondait dans le paysage pour desservir une quarantaine de fermes isolées, disséminées sur son secteur. Qu’il avait vaste.
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