À 58 ans, Nicolas Romano songe sérieusement à se trouver une occupation annexe. "Il y a trop de moniteurs dans le canton. Certains retraités continuent de travailler. D’autres bradent les tarifs. Dans ces conditions, il est difficile de s’en sortir", raconte l’habitant de Fontenais.

L’homme s’est installé à son propre compte en 1996 à Porrentruy, une fois sa formation de neuf mois terminée au centre de formation de Sion. "Mes économies de 15 ans y ont passé. Avec des frais d’écolage à 25 000 fr., le manque à gagner, mon diplôme de moniteur d’auto-école m’a coûté 60 000 francs."

Passage chez le psy

Vingt-sept ans que Nicolas Romano est dans le circuit. À part le fait qu’un élève-conducteur doit être en possession du permis de sauveteur afin de se présenter à l’examen théorique, énormément de choses ont évolué dans un monde relativement fermé. "Internet et les applications font qu’aujourd’hui, nos salles de théorie sont vides. Les candidats au permis de conduire n’ont qu’à débourser quelques dizaines de francs et le tour est joué. La révolution informatique des années 2000 nous a desservis."

Par le passé, l’élève n’avait pas le droit d’échouer à plus de trois reprises lors du test théorique. Si c’était le cas, il devait observer un délai d’attente. Aujourd’hui, on peut se présenter à l’examen théorique autant de fois que nécessaire.

En ce qui concerne celui lié à la pratique, après quatre échecs, obligation de passer par la case psy.

Autour du permis de conduire