Les mineurs non accompagnés jouent leur vie sur la route de l’exil
Mowafeg Ali Arya, jeune mineur non accompagné venu seul d’Afghanistan, ici à Saint-Ursanne, espère pouvoir rester dans le Jura et entreprendre un apprentissage d’horloger.
© LQJ/ldd
Regard cerné et bras croisés, Mowafeg Ali Arya dévide le fil de son parcours mouvementé. À 18 ans, le jeune Afghan est un revenant.
Tout commence en août 2021, au retour des Talibans au pouvoir. Menacé et recherché par les nouveaux maîtres de Kaboul, son père organise la fuite de sa famille vers le Pakistan. "Nous ne pouvions pas rester, nous étions en danger. Nous n’aurions pas pu aller à l’école, ni même nous rendre chez le médecin." Un exil qui, pour Mowafeg et son père, se poursuit vers l’Iran, puis, seul, vers la Turquie pour l’ado de 16 ans.
Deux fois la traversée
De la Turquie, Mowafeg embarque sur un "bateau de pêcheur, grand comme cette pièce (n.d.l.r.: quelque 15 m²), entassé avec 90 personnes" pour traverser la Méditerranée....
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