À la découverte des jeux de rôle grandeur nature

De la même manière que les jeux vidéo détiennent leur propre univers, chaque jeu grandeur nature (ou gn dans le jargon) offre une intrigue unique. Selon un scénario préalablement défini, les participants évoluent donc dans une situation réelle tout en incarnant un personnage fictif.

Un goût d’enfance

Les décors sont réalisés en fonction de l’univers choisi: alors que certains organisateurs se plairont à autoriser magie, combats médiévaux et vieilles tavernes, d’autres imagineront plutôt un scénario basé sur la science-fiction, un monde postapocalyptique ou encore d’épouvante.

En fait, ces jeux sont fortement similaires à ceux de l’enfance. À quelques exceptions près: ici, les campements et les vêtements sont bien réels, les participants sont des inconnus (la plupart du temps) tandis que les frais de participation s’élèvent à une centaine de francs environ.

À chacun son rôle

Le jeu de rôle est une forme d’art assurément intéressante à explorer pour quiconque aimerait s’amuser à s’immerger totalement quelques heures, voire plusieurs jours.

Pour Evann Buchwalder, Bruntrutain de 20 ans, le jeu de rôle est aussi une alternative parfaite pour les personnes n’aimant pas forcément bouquiner: "Je n’ai jamais été un grand lecteur. Mais avec les jeux de rôle, c’est toi qui crées ton propre livre. Tu n’as donc plus qu’à incarner le personnage principal de ton récit".

Si certains jeux proposent des rôles préalablement écrits par les organisateurs, d’autres, de plus grande envergure (allant parfois jusqu’à plus de trois mille personnes), offrent une entière liberté à ses participants en matière de personnage.

Une liberté pouvant parfois troubler les novices: "Lors des plus grands jeux de rôle, la plupart du temps en France ou en Belgique, les organisateurs ne peuvent simplement pas aider chaque participant à avancer ou à développer son personnage.

Il arrive alors qu’on ne sache pas vraiment quoi faire et qu’on soit légèrement perdu parmi cette foule", explique Noah*, jeune maraîchère de 22 ans de Porrentruy.

Une liberté parfois déconcertante

En effet, si certains jeux proposent des rôles préalablement écrits par les organisateurs, d’autres, de plus grande envergure (allant parfois jusqu’à plus de trois mille personnes), offrent une entière liberté à ses participants en matière de personnage.

Une liberté pouvant parfois troubler les novices: "Lors des plus grands jeux de rôle, la plupart du temps en France ou en Belgique, les organisateurs ne peuvent simplement pas aider chaque participant à avancer ou à développer son personnage. Il arrive alors qu’on ne sache pas vraiment quoi faire et qu’on soit légèrement perdu parmi cette foule", explique Noah*, jeune maraîchère de 22 ans de Porrentruy

Alors que certains se rendent seuls aux jeux dans le but de se fondre pleinement dans leur personnage, Evann et Noah ont toujours participé aux jeux de rôle en famille ou, plus récemment, entre amis.

Mais à l’avenir, le jeune étudiant de Porrentruy souhaiterait s’essayer à l’aventure en solitaire: "En général, lorsqu’on participe à un jeu de rôle en groupe, on a tendance à rester entre nous. Peut-être que je jouerais plus facilement le jeu si j’étais seul, car j’ai toujours cette infime peur du jugement".

Pour lutter contre cette dernière, certains participants décident d’ailleurs de porter un masque. "Ainsi, l’expérience peut être vécue pleinement, sans aucune barrière ni aucun filtre", explique-t-il.

Pas besoin d’être extraverti

Mais malgré les idées reçues, les deux Jurassiens assurent qu’il n’est pas nécessaire d’être extraverti pour participer aux jeux de rôle.

"On peut très bien jouer discrètement dans son coin, il suffit de choisir un personnage en fonction de ses envies", garantit Noah.

Finalement, qu’elle soit réalisée en groupe ou en solitaire, cette activité semble donner des airs de grandes aventures… De quoi donner des idées aux plus créatifs!

*nom d’emprunt