Bienvenue à la Spartacus Race Jura!

Cette idée, personne ne l’avait encore eue. "C’est un peu étonnant, parce que le Jura est un terrain de jeu parfait pour des courses Spartan. Il fallait y penser, on l’a fait", se réjouit Lara Atienza, à la tête de l’organisation de la Spartacus Race Jura, un projet né dans le cadre de son travail pratique de fin d’études à l’École de commerce de Porrentruy.

Une idée qui a suscité enthousiasme et engouement. "On a d’entrée remarqué un bel entrain pour notre idée, tant de la part des autorités que des sponsors. On nous a dit que ce genre de courses avait du potentiel, que ce concept était de plus en plus recherché", souligne Lara Atienza. 

L’engouement auprès des participants est lui allé au-delà de toutes les prévisions, avec un total de 369 inscrits, pas uniquement jurassiens. "Cela m’a un peu étonnée qu’il y ait des gens de l’extérieur. Nous accueillerons des concurrents de plusieurs cantons romands et de France. On a aussi la chance d’accueillir l’équipe Leonidas Street, une association basée dans le Jura bernois et dont les membres ont l’habitude de disputer des courses Spartan tout autour du monde", poursuit la jeune étudiante.

Dans cette aventure qui a pris une grande ampleur, la Bruntrutaine a été rejointe par Nathan Loehlé, lui aussi élève de 3^e année à l’École. Dès ce vendredi après-midi et pour la journée de samedi , le duo pourra compter sur l’appui d’une soixantaine de bénévoles.

Vie de château

Au programme de l’événement, deux courses, à disputer seul ou par équipe de trois personnes; un petit parcours de 3 km et 7 obstacles – Tour du coq (départ à 14 h) – , un grand de 6 km et 12 obstacles – Tour Réfouss (départs dès 15 h). Car ce sont les environs du château de Porrentruy qui ont été choisis. "L’endroit est magnifique. J’avais également pensé à Saint-Ursanne, pour son cadre historique et parce que ce genre de course propose parfois des passages en rivière. Mais il nous a semblé difficile d’obtenir les autorisations nécessaires", souligne Lara Atienza.

Les obstacles sont prêts, ils seront mis en place ce vendredi après-midi. "On ne pouvait pas les poser avant, pour des questions de sécurité et d’autorisation." Certains ont été créés spécialement pour l’occasion. "Il a fallu imaginer les obstacles qu’on voulait proposer, puis trouver un menuisier pour les réaliser. On s’est inspirés de ce qui se fait dans les courses Spartan aux Etats-Unis, en simplifiant un peu pour que ce soit accessible à un maximum de personnes. Mais certains obstacles feront quand même plus de 2 mètres. Rien n’est laissé au hasard, plus de 350 participants vont passer sur ces éléments. Notre menuisier a tout fait lui-même, il voulait s’assurer que tout soit parfait."

L’incontournable bain de boue

Il y aura bien sûr l’obstacle incontournable, le bain de boue. "Physiquement, ce n’est pas très compliqué, mais il faut se baisser, entrer dans la boue, puis se relever alors qu’on est complètement sale. C’est l’obstacle le plus redoutable, mais aussi celui que tout le monde attend, moi la première. Y voir le passage des concurrents sera probablement ma plus grande satisfaction du week-end", se marre l’organisatrice. Les concepteurs ont créé un cadre en bois sur lequel ils tireront une toile. Il s’agira ensuite d’y déposer terre et eau et de bien mélanger le tout!

Comment les deux organisateurs se sentent à quelques heures de la manifestation? "On est quand même inquiets pour la météo, on espère que ça ne ruinera pas tous les efforts qu’on a mis dans l’aventure. Mais voir que ce projet touche à sa fin nous rend extrêmement fiers de tout le boulot qui a été accompli".