Des danseuses qui ont fait de leur passion leur quotidien

Laura Hertzeisen et Léa Jeambrun sont deux Jurassiennes de 25 ans qui partagent un même rêve: danser. Un art qu’elles exercent à l’étranger. Rencontres.
La danse emprunte le chemin de l'exil pour Léa Jeambrun et Laura Herzeisen, l'une en Belgique et l'autre à New York comme les danseuses ci-dessus.
La danse emprunte le chemin de l'exil pour Léa Jeambrun et Laura Herzeisen, l'une en Belgique et l'autre à New York comme les danseuses ci-dessus.

La danse emprunte le chemin de l'exil pour Léa Jeambrun et Laura Herzeisen, l'une en Belgique et l'autre à New York comme les danseuses ci-dessus.

© KEYSTONE

Clémence Houlmann
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Leur histoire d’amour avec la danse débute dès leur enfance. À 5 ans, Léa commence la gym et danse et Laura le patinage artistique à 9 ans. En grandissant, elles explorent plusieurs styles et se lient d’amitié en intégrant le Ballet de l’Ambre à Delémont.

Le temps passe mais leur passion pour ce sport reste, jusqu’à ce qu’elles décident d’en faire leur quotidien. "J’ai réalisé que je voulais faire de cette passion ma vie", raconte Léa. Le déclic est arrivé en 2019 au début de son bachelor en communication et sport, qu’elle décide de tout de même terminer.

À la même période, Laura participe à un cours de heels (danse avec talons, n.d.l.r.) qui va déterminer la suite. "La professeure Joséphine Rémy m’a parlé d’une formation qu’elle a suivie à New York et je me suis dit pourquoi pas moi?", se souvient-elle.

Partir pour se former

En 2022, après des auditions réussies, elles quittent le Jura pour suivre une formation professionnelle de danse de 2 ans. Pour Laura, c’est le Certificate Program à New York dont on lui avait parlé qui l’a attirée. "C’est très complet, on a des cours de hip-hop, contemporain, danse classique mais aussi d’acting, d’histoire de la danse et même de chant", explique la jeune femme de Glovelier.

"Avec le diplôme, je serai autorisée à travailler et vivre un an aux États-Unis", ajoute Laura. Léa a elle choisi la formation WAYS Training Program à Bruxelles. "Il y a plein d’artistes que j’admire en Belgique", explique-t-elle.

Laura Hertzeisen après un shooting vidéo avec la compagnie We all we got à New York.

Laura Hertzeisen après un shooting vidéo avec la compagnie We all we got à New York.

Bien qu’en décalage de 6 heures, le quotidien des deux amies se ressemble: de la danse, toute la journée. "Je m’entraîne entre 3 et 9 h par jour", remarque Laura. En plus de ça, Léa raconte qu’il faut passer des auditions et suivre d’autres cours pour gagner de l’expérience.

Des projets motivants

Ces auditions, même avec des refus, paient. Léa enchaîne les projets: une tournée du spectacle Tarzan, une apparition sur la scène de The Voice et actuellement un spectacle AYA avec des chevaux et artistes du feu! "Les choses se font petit à petit, plus les gens voient ce qu’on fait, plus on aura d’opportunités", explique-t-elle.

Les rôles peuvent être durs à obtenir et il faut souvent aller chercher le travail. Grace à son agence artistique, I am Woman d’Elena Gambardella, elle a pu obtenir de nombreuses opportunités.

Laura de son côté a intégré la compagnie We all we got avec laquelle elle a tourné une vidéo et a récemment performé. "Je me concentre surtout sur la fin de ma formation, pour laquelle j’ai énormément de choses à faire", raconte-t-elle.

Léa Jeambrun après son passage dans "The Voice Belgique".

Léa Jeambrun après son passage dans "The Voice Belgique".

Mais les deux Jurassiennes sont déterminées et tiennent le même discours: "Si on nous avait dit qu’on allait vivre ça, on ne l’aurait pas cru". "Ça montre que le travail paie", affirme Laura.

On pourrait penser que c’est impossible en venant d’un petit endroit comme le Jura, mais Léa, qui confie souvent penser au chemin parcouru, affirme: "Si on a la volonté, il n’y a pas de raison qu’on n’y arrive pas".

Penser au futur

Cet été, Laura et Léa obtiendront leur diplôme, c’est donc le moment de réfléchir à la suite. "J’aimerais obtenir un visa et rester ici, peut-être déménager à Los Angeles où il y a encore plus d’opportunités", raconte Laura.

Son souhait est d’intégrer une agence et, dans le futur, ce qui la fait rêver serait de danser pour des artistes et partir en tournée.

Ce rêve d’accompagner des artistes sur scène, Léa le partage. À l’avenir, elle souhaiterait travailler entre la Belgique, la France et la Suisse et peut-être développer quelque chose dans son pays d’origine. "Je voudrais partager mon expérience avec une école ou des cours et aider à développer la danse en Suisse", explique Léa.

Le parcours de ces deux Jurassiennes nous montre leur détermination et leur passion et ce sur quoi elles insistent: il faut oser se lancer pour y arriver!

Ce texte est publié dans le Magazine Jeunes, composé d’articles écrits par des jeunes de la région sur des thèmes qu’ils choisissent en toute liberté.

Le Quotidien Jurassien

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