Du Jura bernois au Kilimandjaro pour la bonne cause

Géant d’Afrique haut de presque 6000 mètres, le Kilimandjaro se dressera bientôt sur la route de trois régionaux. En compagnie d’une dizaine de personnes, Cédric Jung, Amélie Babey et Christian Sollberger se lanceront à son assaut afin de lever des fonds pour une ONG dédiée aux enfants démunis.
voyage humanitaire Tanzanie, Cédric Jung, Christian Sollberger, Amélie Babey
voyage humanitaire Tanzanie, Cédric Jung, Christian Sollberger, Amélie Babey

Cédric Jung (à gauche), Christian Sollberger et Amélie Babey entameront l’ascension du Kilimandjaro le 9 février.

Jonas Girardin
Jonas Girardin
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Dans un mois tout pile, Cédric Jung (Court), Christian Sollberger (Reconvilier) et Amélie Babey (Courtelary) entameront l’ascension de ce mythe du continent africain, le Kilimandjaro, situé en Tanzanie. Ces derniers participent, avec une petite dizaine d’autres personnes, à un programme de levée de fonds pour l’ONG Compassion. Cette organisation chrétienne, qui collabore avec 8600 églises des pays du Sud global, a pour but de venir en aide aux enfants vivant dans l’extrême pauvreté.

"À ce jour, j’ai récolté un peu plus de la moitié de mon objectif de 10'000 francs de parrainages. L’association avec laquelle nous partons, Muskathlon, a mis en place une plateforme où chacun peut donner ce qu’il souhaite. J’ai principalement sollicité ma famille et mes amis, notamment via les réseaux sociaux", indique le pasteur courtisan Cédric Jung.

Solidarité

Pour ces randonneurs en herbe, la principale raison de leur engagement est la solidarité chrétienne envers les plus démunis. "On a tellement de chance avec la qualité de vie en Suisse. Nos actions sont de petits grains de sable mais mis bout à bout, ils permettent d’amoindrir certaines injustices de ce monde. La compassion et la foi chrétienne poussent évidemment à s’engager", confie Amélie Babey.

Des valeurs de solidarité toujours aussi prégnantes dans un monde occidental que l’on dit parfois trop individualiste? "Nous, Occidentaux, devons adopter une attitude plus responsable dans le partage de nos ressources. Même s’il y a beaucoup d’égoïsme, je garde confiance dans la nature humaine et sa générosité", estime le pasteur.

"J’espère arriver au sommet. Mais si je parviens au moins au dernier campement à 4800 m, ce sera déjà satisfaisant."

Outre l’aspect sportif de ce périple, les participants auront aussi l’occasion de se rendre dans différents centres et écoles où sont accueillis une partie des quelque 100'000 enfants tanzaniens suivis par l’ONG Compassion. Même si Cédric Jung appréhende quelque peu d’être confronté directement à la misère de ce monde, il considère être prêt, pour son premier voyage sur le continent, à y faire face. "Être touché au fond de moi fait aussi partie de mon périple". Le vol pour ce dernier est d’ailleurs au frais des participants.

Pas de prosélytisme

Si cette action, menée pour une ONG ouvertement chrétienne, pourrait rappeler les opérations discutables de prosélytisme des missionnaires suisses à l’époque coloniale, les participants interrogés réfutent tout apostolat caché. "Dans les statuts de l’ONG, il est précisé que, même si elle œuvre au nom de Jésus et de la foi chrétienne, elle le fait pour tous les enfants, chrétiens ou pas", assure le Courtisan.

D’ailleurs, Cédric Jung et Amélie Babey sont déjà familiers de l’ONG puisque, via cette dernière, ils parrainent des enfants. L’habitante de Courtelary est la marraine d’un adolescent indonésien de 16 ans et d’une petite Bolivienne de trois ans. "Par l’intermédiaire de Compassion, nous pouvons nous échanger des courriers et avons la possibilité de rendre visite aux enfants dans leurs centres. L’ONG nous fournit d’ailleurs annuellement un rapport détaillé des dépenses effectuées avec nos parrainages."

Attention l’altitude

Côté sportif, le Kilimandjaro n’est pas réputé particulièrement ardu à gravir. Les participants, qui ne manquent pas de s’entraîner sur les sentiers helvétiques, s’inquiètent surtout pour leur respiration en haute altitude. "J’espère arriver au sommet. Mais si je parviens au moins au dernier campement à 4800 m, ce sera déjà satisfaisant", confie Amélie Babey. Guides et porteurs locaux seront là pour accompagner les marcheurs dans des climats variant de tropical en plaine à quasi polaire à l’apogée.

Le Quotidien Jurassien

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