L’activité du dessinateur est moins connue que celle du peintre. Il n’en reste pas moins que l’artiste y accordait une grande importance (s’y adonnant le soir, plus favorable au geste spontané).
Dès ses débuts, le nu féminin tient une place de choix. Mais dans le cortège des sujets, régulièrement allongés ou assis, celui-ci détonne par sa liberté thématique, formelle et chromatique. Pas de modèle, pas de contextualisation spatiale. Peut-être un jeu rapide, parti de taches de couleur aléatoires. Un clin d’œil aux aquarelles de Rodin et possiblement même, si le dessin est tardif, aux Nanas de Niki de Saint-Phalle. Debout, de dos, à moitié abstraite et vaguement zoomorphe, la figure interpelle par sa fantaisie inhabituelle chez ce terrien impénitent.
Créature...