"Ça a été un catalyseur au sens chimique du terme", s’exprime le chroniqueur politique Alain Charpilloz pour évoquer l’affaire Moeckli, qui trouve son origine en 1947. À la mort du conseiller d’État Ernst Reinhard, le socialiste Moeckli, à la tête des œuvres sociales et de l’assistance depuis 1938, souhaite endosser la casquette de chef des Travaux publics et des Chemins de fer, un poste également convoité par le socialiste oberlandais Samuel Brawand.
Le 9 septembre de la même année, Georges Moeckli se voit refuser l’attribution de ce ministère, sous prétexte que ce département était "trop important pour être confié à un conseiller d’État de langue française". La députation francophone demande alors au Parlement de reconsidérer son choix. Par 68 voix...