La fauche retardée des prairies, quand les fleurs de trèfle et de luzerne sont fanées, et opérée sans conditionneur – un dispositif de broyage et de séchage rapide du fourrage, très nuisible aux insectes – permet aux ruches d’abriter 5 à 15% d’ouvrières supplémentaires. Cet accroissement de leur population offre aux colonies une meilleure préparation à l’hiver, et donc une survie plus élevée au printemps.
Ce sont les conclusions de la récente étude conduite par Julie Hernandez, de l’Université de Neuchâtel. Menée pendant trois ans sur 300 colonies d’abeilles domestiques chez trente apicultrices et apiculteurs, du lac Léman aux crêtes du Jura, cette recherche démontre les effets positifs de la fauche retardée dès que dix hectares préservés se situent dans un...