La Jura Air Tour s’apprête à décoller à Moutier

Compétition de marche et vol en parapente, la Jura Air Tour vivra sa première édition à la fin du mois de mai. Au départ de Moutier, plus d’une vingtaine de pilotes assureront le spectacle dans le ciel de la région.
Edition 2014 du Graitricks
Edition 2014 du Graitricks

À la force de leurs mollets et de leurs voiles, les parapentistes vont avaler les kilomètres

© LQJ/Archives

Catherine Bürki
Catherine Bürki
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Marcher, et surtout voler si le vent le permet… Le monde du parapente régional, mais aussi le public intéressé par le spectacle qu’offrent ces sportifs des airs, vivront au rythme de la Jura Air Tour du 30 mai au 2 juin. Nouvelle venue dans la discipline du "hike and fly" – "marche et vol" –, cette course verra des pilotes s’affronter sur un parcours dessiné dans un périmètre compris entre Oensingen, Saint-Ursanne et le lac de Joux. "Le principe est de monter une ou plusieurs montagnes à pied et d’aller le plus loin possible en volant pour parcourir un tracé donné le plus vite possible", résume Morane Montavon, instigateur de l’événement.

Chevronnés et amateurs

"Notre région se prête bien à une telle discipline, mais plus grand-chose ne se faisait dans ce domaine depuis quelque temps. J’ai eu envie de monter une petite équipe pour relancer une course", sourit le Prévôtois. À la tête d’une école de parapente à Moutier, ce pilote chevronné de 34 ans est déjà bien connu pour ses prouesses en acrobatie. S’adonnant plus spécifiquement au "marche et vol" depuis quelque temps, le Prévôtois a décroché l’an passé la quatrième place au championnat suisse de la discipline. "Participer à une course demande bien sûr un minimum d’entraînement. Nous avons toutefois voulu rendre la Jura Air Tour facilement accessible et avons pour ce faire prévu deux catégories", explique-t-il.

Les participants inscrits en "pro" se verront ainsi proposer un parcours plus long et exigeant (entre 170 et 300 km à vol d’oiseau) que ceux optant pour la catégorie "challenge" (entre 100 et 220 km). "Le tracé précis sera défini quelques jours avant la compétition, en fonction des conditions météo."

Quatre jours intensifs

Dans le détail, la course se déroulera chaque jour, de 7 h à 21 h. "Les pilotes devront dormir là où ils se seront arrêtés. Nous leur préconisons d’avoir un suiveur, c’est-à-dire une personne qui les assiste en suivant leur course et en leur apportant une tente et autre matériel pour la nuit par exemple", note Morane Montavon. Et de glisser: "Libre à eux aussi de s’arrêter plus tôt pour s’assurer de dormir au chaud dans un hôtel s’ils le préfèrent."

Suivre en tout temps

Le long du parcours, qui aura pour départ et arrivée la patinoire de Moutier, les pilotes devront encore valider des points de passage imposés au sol et dans les airs. Pour l’heure, une vingtaine de parapentistes issus de toute la Suisse (et aussi d’Italie) ont déposé leur inscription. "Nous en avons dix dans chaque catégorie. C’est un bon début et nous devrions encore avoir des intéressés", relève Morane Montavon. De quoi assurer le spectacle, assure-t-il: "Grâce à des traceurs GPS, il sera possible de suivre l’avancée des pilotes en direct sur internet et de savoir où ils vont voler."

Et de préciser que le départ et l’arrivée de la course seront à coup sûr de bons moments pour admirer les performances sportives des pilotes et pour profiter d’un moment festif.

Après la Run & Fly Jura et la Jura’ltitude XC

Le "marche et vol" a déjà fait ses preuves dans la région par le passé. La Run & Fly, lancée en 2012, puis la Jura’ltitude débarquée en 2015, ont déjà permis à de nombreux parapentistes de s’affronter et d’assurer le spectacle pour le public. "La Run & Fly était l’une des premières courses de marche et vol en Suisse. Depuis quelques années, plus rien ne s’est fait et je trouvais dommage que ça s’arrête là", indique Morane Montavon, créateur de la Jura Air Tour. Organisée durant plusieurs années, la Jura’ltitude avait en effet connu un coup d’arrêt avec le Covid. "Les situations personnelles des membres du comité ont fait que nous n’avons pas relancé l’activité dans l’intervalle", explique le président, Vincent Aubry. "Mais on peut se réjouir qu’une nouvelle équipe prenne le relais pour proposer quelque chose."

Le Quotidien Jurassien

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