Le Château de Raymontpierre à Vermes se transforme en haut lieu de l’agritourisme de luxe

Le château de Raymontpierre revient à la vie en tant que haut lieu de l’agritourisme de luxe. Il est exploité par un groupe de Zurich dont le credo est de faire vivre à ses clients une expérience alliant hôtellerie, agriculture et nature.
Les hôtes pourront vivre la vie de château tout en goûtant à la nature luxuriante et à une nourriture issue de la ferme sur le domaine.
Les hôtes pourront vivre la vie de château tout en goûtant à la nature luxuriante et à une nourriture issue de la ferme sur le domaine.

Les hôtes pourront vivre la vie de château tout en goûtant à la nature luxuriante et à une nourriture issue de la ferme sur le domaine.

© BIST/Stéphane Gerber

Huseyin Dincarslan
Huseyin Dincarslan
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"Waouh!" Voilà une interjection qui, malgré sa simplicité, résume l’ampleur des impressions que l’on peut ressentir lorsqu’on franchit le seuil du château de Raymontpierre, situé sur le flanc nord du Raimeux, entre Vermes et Rebeuvelier.

Propriété de Gratian et Lidia Anda, la bâtisse, inhabitée depuis le mitan des années 1970, a été retapée avec goût pour devenir un diamant de l’agritourisme. "On ne va pas utiliser le mot hôtel. C’est un lieu de retraite privée", explique Marco Zanolari, directeur de The Living Circle.

Un ovni

Ce groupe zurichois est un ovni de par ses activités à la fois dans l’hôtellerie, la restauration et l’agriculture. "À côté de presque tous nos hôtels, nous avons une ferme. Et ce n’est pas un hasard, mais notre stratégie", pointe Jürg Schmid, président du Conseil d’administration du groupe qui possède des hôtels et des fermes à Zurich, ainsi qu’à Ascona. Il a aussi désormais entre ses mains cette paire dans le Jura.

Les hôtes ont dans leur assiette les produits provenant de la ferme à côté. À Ascona par exemple, ils mangent du risotto fait avec le riz cultivé sur place. À Raymontpierre, ils mangeront du bœuf de l’élevage de Florian Wenger et des légumes du potager qu’il entretiendra.

"Le vrai luxe n’est pas d’avoir du marbre."

Pour Gratian Anda, c’est cela qui fait le faste du lieu. "Le vrai luxe n’est pas d’avoir du marbre, mais un site comme celui-ci où l’on se nourrit avec des produits issus de l’endroit où on est et où on profite d’une nature intacte", déclare-t-il, lui qui est propriétaire non seulement du château, mais aussi de The Living Circle.

Dans l’édifice historique, le client trouvera donc très peu de marbre. Mais surtout du bois qui compose les plafonds, les planchers et les meubles de style. Ce matériau confère aux pièces une atmosphère chaleureuse, réconfortante et rappelle la forêt tout autour, d’où il vient d’ailleurs. Pour la rénovation, les architectes ont eu à cœur de conserver l’existant et de réduire à l’essentiel le nouveau, pour former un ensemble soigné.

Le groupe hôtelier cherche à attirer dans ce joyau des groupes pour des mariages, des baptêmes ou des conseils d’administration, plus que des touristes pour quelques nuits. "C’est quand même assez serré. Donc, il faut que les gens qui y viennent se connaissent et s’apprécient", dit Marco Zanolari. Le château compte six chambres et le hangar agricole, aussi rénové, huit, pour une capacité maximale de trente personnes.

La ferme aussi rénovée

Ce n’est en effet pas seulement le château qui a fait peau neuve, mais toute l’exploitation agricole, cela entièrement aux frais des propriétaires. Florian Wenger possède dorénavant un outil à la pointe de la modernité. "C’est exceptionnel que quelqu’un investisse de cette manière dans l’agriculture", salue-t-il. Et de poursuivre: "Dans l’agriculture, il faut saisir les opportunités et ce projet en est une."

Le château a été construit en 1595 par Georges Hugué, bourgeois de Delémont, avec la bénédiction du prince-évêque pour contrer la progression du protestantisme de ce côté de la montagne. Son dernier occupant était le papa de Florian Wenger.

Le Quotidien Jurassien

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