Le NUC a joué les passeurs d’émotions

Le NUC est rentré en Suisse sans la CEV Cup, battu en finale par les Italiennes de Chieri. Pas de quoi ternir le plus beaucoup parcours d'un club helvétique sur la scène internationale depuis 20 ans.
La coach Lauren Bertolacci (au centre) est "très fière" du parcours du NUC KEYSTONE
La coach Lauren Bertolacci (au centre) est "très fière" du parcours du NUC KEYSTONE

La coach Lauren Bertolacci (au centre) est "très fière" du parcours du NUC

© KEYSTONE

ATS
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Il n’aura manqué que le bonheur de soulever le trophée. Le parcours du NUC en Coupe d’Europe restera longtemps gravé dans les annales. Certes, les joueuses de Lauren Bertolacci ont perdu la finale face à Cheri (0-3 et 1-3). Il n’empêche, personne n’aurait parié, voici encore six mois, sur ce parcours continental XXL des volleyeuses de la Riveraine. "Cette médaille d’argent me rend très fière", concède l’entraîneur du NUC.

Des exploits, le NUC en aura réalisé plus d’un durant cette épopée européenne. Parmi ceux-ci, on citera la victoire à Dresde en qualifications, la qualification au " golden set" contre les Serbes de Jedinstvo Stara Pazova en quart de finale, le succès à Lodz en demi-finale aller et encore un "golden set" gagné au match retour dans une ambiance indescriptible. "Mon meilleur souvenir", soulignent conjointement Caroline Delley et Alix de Micheli. Ou quand le sport devient magie et passeur d’émotions.

Revivre de telles émotions

Ce n’est donc pas un sentiment d’abattement qui a habité joueuses, membres du staff et dirigeants au terme du match de mercredi soir à Turin. Parce quand on perd contre plus fort que soit, on ne peut que s’incliner et féliciter ses adversaires.

C’est donc bien la fierté qui a rapidement pris la mesure de cette déception toute relative. "Sur le moment, tu es triste, mais recevoir la médaille de finaliste, c’est déjà une sacrée fierté", avoue la libera Caroline Delley. "Cela donne envie de revivre de telles émotions." La capitaine Sarah Trösch confirme: "la tristesse s’est rapidement muée en fierté."

Dignes ambassadrices

"Dans cette campagne, nous avons été les ambassadrices de Neuchâtel, de tout le volley suisse et du sport féminin", estime, tout sourire, Alix de Micheli qui s’est sentie "impuissante" lors d’un premier set 100% italien mercredi.

"Nos adversaires nous ont mis une très grosse pression, d’emblée. Il a fallu attendre la fin du 2e set pour que nous jouions à notre niveau", résume Méline Pierret, la joueuse suisse la plus souvent alignée dans cette CEV Cup. "Gagner un set a fait du bien au moral", concède Caroline Delley.

En l’espace de trois semaines, Neuchâtel et sa région ont regoûté au sport de très haut niveau. Plus avec le Xamax de Gilbert Fachinetti, mais avec le NUC de l’emblématique présidente Jo Gutknecht. Tout comme son illustre prédécesseur, elle est parvenue à amener son club parmi ceux qui comptent sur la scène européenne de son sport. Un sacré exploit.

Conserver Scambray et Grubbs

Et la suite ? "Si nous devions être sacrées championne de Suisse, nous déciderions en mai de nous inscrire encore une fois à la CEV Cup ou à la Ligue des champions en jouant à la patinoire du Littoral. Tout en sachant qu'il y a 10% de chances qu'on y parvienne", confie la présidente, qui estime que l’aventure européenne de son équipe permettra de dégager un petit bénéfice.

Côté contingent, le retour de Fabiana Mottis permettra de compléter le poste de libero. Quant au duo Scambray-Grubbs, il reste LA priorité des priorités pour la saison prochaine, pour un club qui visera, ces prochaines semaines, le doublé Coupe-championnat.

Le Quotidien Jurassien

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