L’effet waouf du saint-bernard jurassien
Benjamin Neuschwander et son champion de box "Thaï", sacré à la plus prestigieuse exposition canine au monde.
Gamelle pleine pour les saint-bernards de Benjamin Neuschwander. Dimanche, le Delémontain de 29 ans est rentré du Luxembourg avec sa chienne Téa – de son nom complet Téa Moa Vom Neuschwander, âgée d’un an et demi – auréolée de deux trophées, dont celui du meilleur saint-bernard à poil court.
Dans le haut du panier des chiens
Mais surtout, le mois dernier, il s’est rendu à Birmingham, en Angleterre, au plus grand et prestigieux concours canin du monde: l’exposition Crufts, fondée en 1886 par Charles Cruft, et accueillant 27'000 chiens dans leur box et 162'000 visiteurs. Dans ce marché de niche, les cocardes délivrées sont considérées comme la récompense suprême pour un chien et son maître. Et Thaï – de son nom complet Thaï Du Val du Morakopf, âgé de deux ans – en a décroché deux.
Dans les box verts de la Crufts à Birmingham, le plus grand rassemblement au monde de toutous d'exception.
Benjamin Neuschwander
"La particularité de la Crufts est que pour y participer, il faut être qualifié lors de concours préalables. C’était déjà mon cas l’an dernier, où j’ai présenté ma chienne Soso, qui avait terminé sur le podium. Fort de ces bons résultats, j’y suis retourné cette année, mais avec Thaï, car les Anglais apprécient beaucoup les chiens très robustes, à la tête massive", raconte le mordu de saint-bernard de grand-père en fils. Pari gagnant: dans deux catégories, face à chaque fois à quatre concurrents triés sur le volet, Thaï a remporté la première place, véritable consécration dans ce concours au top niveau mondial.
Et on se donne tout ce mal de chien uniquement pour le prestige. "Il faut payer l’inscription au concours, et bien sûr tous les frais de déplacement et d’hôtellerie, sans même compter les frais vétérinaires, depuis que le Royaume-Uni est sorti de l’Union européenne. Et à la fin, on gagne zéro franc, même pas un sac de croquettes, juste deux rosettes et quelques ‹j’aime› sur les réseaux sociaux", rigole le directeur d’agence immobilière dans son autre vie. Mais, plus qu’un os à ronger, le saint-bernard est pour lui une passion dévorante. De temps, d’énergie, et surtout de croquettes.