Marie-Denise Schaller.

Marie-Denise Schaller: "Le temps existe uniquement parce qu’il y a un début et une fin"

Julie Seuret

"Nous passons. Nous sommes à la fois des passants et des passeurs." Marie-Denise Schaller nous rappelle qu’il y a un début, une fin, et entre les deux, une nécessité de transmettre. Une rencontre les pieds absolument sur terre, à Corban.

Dans sa maison de Corban, les anciens meubles de ses parents cohabitent avec ses livres, pour l’instant au sol juste déposés. Elle est en transhumance Marie-Denise Schaller, elle, fille de la terre, fille de cette terre, exilée à Lausanne pour devenir une brillante médecin; elle a adapté son mode de vie à ses besoins et, aujourd’hui retraitée, songe à rentrer.

Alors c’est le temps du chantier. Des transformations "qui durent, qui durent", dit-elle. Ses yeux sont d’un bleu particulier, nuancé, ni transparents, ni foncés; une couleur qui dit la détermination, la solidité. Une certaine idée de la présence et de la prestance.

Le sol fertile de la communauté

Elle commence par me raconter son enfance; dans cette première partie de vie, les graines ont été semées sur le sol fertile...

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