Renvois forcés des migrants: dix ans d’opacité et de lacunes

Des documents inédits montrent une décennie de lacunes dans l’accompagnement médical des requérants d’asile déboutés. Des conflits d’intérêts pèsent sur les décisions de la société mandatée pour ce travail.

An airplane of the airline "Swiss" takes off above the roofs of the prison at the airport of Zurich in Kloten in the canton of Zurich, Switzerland, where the pre-deportation detention unit is located as well, pictured on November 1, 2010. (KEYSTONE/Martin Ruetschi) Ein Flugzeug der Swiss startet am 1. November 2010 ueber den Daechern des Gefaengnisses am Flughafen Zuerich in Kloten im Kanton Zuerich, in welchem auch die Abteilung Ausschaffungshaft untergebracht ist. (KEYSTONE/Martin Ruetschi)

Durant la dernière décennie, la Suisse a renvoyé plus de 50 000 requérants déboutés qui refusaient de quitter le territoire. En image, un avion de la compagnie Swiss décolle en arrière-plan de la prison de l’aéroport de Zurich-Kloten.

Xavier Lambiel avec Philippe Boeglin et Bayron Schwyn

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C’est la face cachée des vols spéciaux. Sous-traité par la Confédération à la société OSEARA, l’accompagnement médical des requérants renvoyés par la force souffre de nombreuses lacunes.
Selon les rapports de la société JDMT Medical Services, «les déficiences sont importantes et systématiques». Les experts sont sévères: «OSEARA ne remplit pas les critères d’une organisation hautement fiable».
Il aura fallu deux ans de procédure et une décision du Tribunal administratif fédéral pour que le SEM accepte de transmettre ces documents à La Liberté, au Temps, et à ESH Médias.
Durant la dernière décennie, la Suisse a renvoyé plus de 50 000 requérants déboutés qui refusaient de quitter le territoire. Encore...

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