Un anthropologue consacre un atlas fabuleux à tous les Pétaouchnoks de la Terre

De Houtsiplou à Bümpliz, l’anthropologue italien offre un fabuleux atlas de lieux perdus devenus des expressions saillantes. Paroles d’un bourlingueur d’imaginaires.
Chaque citoyen du monde a son Pétaouchnok. Pour nous, c’est Bümpliz derrière la Lune, à Berne.
Chaque citoyen du monde a son Pétaouchnok. Pour nous, c’est Bümpliz derrière la Lune, à Berne.

Chaque citoyen du monde a son Pétaouchnok. Pour nous, c’est Bümpliz derrière la Lune, à Berne.

© KEYSTONE

Alexandre Demidoff, Le Temps
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Vous l’ignorez, mais vous avez un Pétaouchnok en ligne de mire. Comment ça? Oui, un lieu perdu – hameau, bourgade, îlot – vaguement dégradant, lointain surtout. Bref, un trou où disparaître en cas de peine d’amour extrême, de crise aiguë de masochisme, de déshonneur soudain. Pétaouchnok est alors votre peine, votre exil, votre châtiment, votre dégradation sociale.

Alors bien sûr, chaque citoyen du monde a son Pétaouchnok. Pour les Belges, c’est Houtsiplou, pour les Géorgiens, Jandaba – qui dérive du mot arabe jahannam, qui signifie "enfer" – pour les Américains, Kalamazoo. Et pour nous? Bümpliz pardi! Ce village bernois dont un établissement scolaire tristement célèbre a longtemps maté les garçons insolents.

Cette géographie butineuse et...

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