Le nombre d’enfants en situation de handicap psychique a drastiquement augmenté dans le canton. Pérène, qui planifiait d’ouvrir des classes pour augmenter sa capacité d’accueil, doit y renoncer en raison de coupes budgétaires ordonnées par les autorités cantonales.

Déjà accueilli à l’internat de Pérène, mon fils devait rejoindre l’école de Pérène dès la rentrée, c’était acté. En raison des coupes budgétaires, il ne pourra continuer sa scolarité ni à Pérène, ni à l’Hôpital de Jour qu’il fréquentait jusqu’alors, sa place ayant été réattribuée. Aucune solution de prise en charge médicale et scolaire ne nous a été présentée. D’autres enfants sont concernés.

Si j’étais un élu cantonal, j’aurais à cœur que mes décisions d’économie ne portent pas atteinte à la santé psychique d’enfants en les privant de soins adéquats, ne les privent pas de leur droit à l’éducation de base en les empêchant d’accéder à la scolarisation et ne broient pas leurs parents en les obligeant à développer un effort surhumain pour garantir leur prise en charge.

On peut se demander si le placement extra-cantonal d’enfants porteurs de handicap conduit réellement à des économies lorsque l’on sait le coût de ces placements. L’absence de places génère aussi des coûts ultérieurs de rattrapage lors d’une mauvaise prise en charge initiale.

Enfin, l’inclusion ne peut fonctionner que si les moyens sont accordés pour apporter du soutien aux enseignants. Or, trop souvent, des "économies par amputation des institutions spécialisées" se cachent derrière l’intitulé "inclusion".

Dans une société qui veut donner une chance à tout le monde, j’appelle nos autorités à donner les moyens à nos institutions de scolariser et soigner tous nos enfants, et pas seulement ceux pour qui l’investissement serait rentable.