Le 9 juin, nous aurons à nous prononcer, entre autres, sur 2 objets concernant les primes maladie. Attention au signal que nous allons donner à certains de nos partis. En 2007, en campagne contre la caisse maladie unique, un grand visionnaire, Pascal Couchepin, déclarait: «Ce n’est pas le moment, alors qu’on arrive à rendre ces hausses supportables, de ficher en l’air le système en créant un monstre qui serait une incitation à ne plus contrôler les coûts». Il promettait des hausses de primes limitées à environ 2% pour 2008 et 2009. Ils se sont tous retenus (bel effort), mais le retour de bâton n’a pas tardé: 2010 + 8.7%, 2011 + 6.5%. La courbe est exponentielle et les Suisses trinquent.

Septembre 2023, notre ministre de l’économie, dans sa grande sagesse, appelle à la responsabilité des ménages pour faire face à l’inflation, à la hausse de l’assurance maladie et à celle des prix de l’énergie. Il déclare: «Il n’y a pas d’aide rapide contre la perte de pouvoir d’achat.» Et de poursuivre: «Tout le monde devrait se demander comment il peut contribuer à limiter les coûts.»

L’entrée en campagne contre les initiatives du PS et du Centre ne laisse planer aucun doute. M. Engelberger, président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé, s’est dit convaincu que les projets de réforme en cours dans le domaine de la santé allaient déployer leurs effets. Les Suisses les attendent toujours!

Dans le même article, Mme la Ministre de la santé prétend que des études ont démontré qu’il est possible d’économiser jusqu’à 20% des coûts dans tous les domaines grâce à des processus plus efficaces. «Nous y travaillons», dit-elle.

À ce genre de promesses, une citation: «En suivant le chemin qui s’appelle plus tard, nous arrivons sur la place qui s’appelle jamais.»