La fusée à étages contre les électrons libres
Considéré par beaucoup comme le plus grand sprinteur de tous les temps, le Britannique Mark Cavendish (tout à gauche), file vers la victoire sur la dernière étape du Giro le 28 mai dernier à Rome. Désormais membre d’une équipe Astana pas du tout «outillée» pour l’emmener au sprint, le vétéran de 38 ans vient de profiter d’un poisson-pilote inattendu: le dauphin du classement général Geraint Thomas (Ineos), qui a soudain décidé, «pour le kif», de faire un cadeau à son vieux pote. Ce dernier a ensuite fait tout juste, prenant la roue de l’Espagnol Fernando Gaviria, connu pour lancer ses sprints de très loin, avant de le déborder avec une impressionnante facilité. Son prochain objectif: décrocher un 35e bouquet sur le Tour de France, et ainsi devenir le seul détenteur d’un record qu’il partage pour l’heure avec un certain... Eddy Merckx!
© KEYSTONE
Confortablement installé sur le canapé, voilà que l’on sort peu à peu de cette douce torpeur. Et ce n’est pas un hasard: à la TV, le volume des commentaires vient soudainement de monter d’un cran.
Un œil en haut à droite de l’écran suffit à comprendre pourquoi: on vient d’entrer dans les 10 derniers kilomètres de l’étape du jour, là où les choses sérieuses commencent.
Dans le peloton, plus personne ne musarde. À l’avant, les équipiers des sprinteurs sont à la planche pour combler la maigre avance dont jouit encore l’échappée. Au cœur du peloton, une guerre de placement fait rage. Les équipes qui jouent le classement général font tout pour que leur leader reste dans les premières places du peloton, histoire de minimiser les risques d’être pris dans...
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