Le Conseil fédéral attentif au dossier de la ligne Delle-Belfort, mais limité dans son action

Le Conseil fédéral regrette la décision de la région Bourgogne Franche-Comté d’avoir mis un terme aux efforts pour améliorer l’attractivité de la ligne Bienne-Delle-Belfort.

Malgré un investissement de 24 millions de francs de la part de la Confédération pour rouvrir la ligne transfrontalière, le Gouvernement a une marge de manœuvre assez réduite pour changer la donne. Voilà en substance ce qu’a répondu ce jeudi le Conseil fédéral aux conseillers aux États jurassiens Mathilde Crevoisier Crelier (PS) et Charles Juillard (Centre) qui ont déposé fin septembre une interpellation sur le sujet, Inquiets du sort de la ligne, rouverte en décembre 2018, les conseillers jurassiens demandaient quel soutien le Conseil fédéral pouvait apporter dans ce dossier.

Celui-ci constate qu’après plusieurs années d’exploitation, l’offre entre Delle et Belfort n’a pas apporté les résultats escomptés et que les discussions pour améliorer la desserte ont échoué. "La Confédération regrette cette situation, mais ne peut se substituer aux autorités françaises responsables de la définition de l’offre de transport entre Delle et Belfort", écrivent les autorités dans leur réponse écrite publiée jeudi.

Une reprise du dialogue espérée

La Suisse attend désormais de la Bourgogne-Franche-Comté qu’elle assure dès 2026 des correspondances pérennes à Delle avec les trains suisses et travaille de nouveau conjointement avec le Jura au développement d’une offre transfrontalière attrayante. Dans cette optique, il sera attentif à la réponse des autorités françaises à la résolution du Parlement jurassien visant à reprendre le dialogue en vue d’une ligne ferroviaire attrayante entre Bienne et Belfort.

Parallèlement, le Conseil fédéral dit suivre attentivement l’élaboration du nouveau projet d’offre ferroviaire mené par le canton du Jura avec une synergie entre les lignes Delémont – Delle et Porrentruy – Bonfol dès 2026.