Le gratin diplomatique galicien accueilli comme chez lui à Delémont
Deux bises? Trois bises? L’habituel et toujours sympathique ajustement culturel n’a pas manqué, dimanche, au moment de saluer l’importante délégation galicienne venue honorer le dernier jour de l’exposition Taxi-Compostelle, visible depuis septembre dernier au Musée jurassien d’art et d’histoire.
Alberto Giovanetti, conseiller scientifique et culturel de l’ambassade de Suisse en Espagne, Francisco De Miguel, Ministre conseiller de l’ambassade d’Espagne à Berne, Sol Agra Tuñas, députée de la Corogne à l’égalité, à la langue et aux droits civiques et le vice-président de la province de La Corogne, Xosé Regueira: du beau monde. L’exposition méritait bien ce final en apothéose, elle a dépassé de loin toutes les attentes, savoure-t-on tant du côté de ses auteurs. Visites guidées à dédoubler, journées d’étude, performances artistiques venues se greffer, prolongation et même un festival cinématographique dont les projections ont fait salle comble… Le sujet de la migration galicienne a fortement retenti à Delémont, ville qui abrite une forte densité d’immigrés de cette région.
"En arrivant, j’ai entendu parler quatre fois galicien dans la rue en très peu de temps", n’en revenait pas Xosé Regueira. La raison de cet aréopage diplomatique visait cela dit surtout un autre objectif que la simple reconnaissance. On a travaillé à emmener le travail de Pierre Montavon, Aubin Hellot et Antonio Rodriguez jusque sur la terre de leurs sujets. "Il sera intéressant d’observer comment ceux qui n’ont pas émigré ressentent cette exposition", reprend le vice-président.
La délégation disait aussi sa volonté de créer davantage de ponts avec la Galice, "qui recèle bien d’autres points d’intérêt touristique que Compostelle". Rien que pour la température, on s’y serait en tout cas bien vu ce dimanche.