"Les médicaments qu’on leur donnait, c’était presque une castration chimique"

Électrochocs, médicaments lourds: la médecine des années 1960 semblait plutôt tenter de calmer ses malades psychiatriques que de les guérir. Jean-Marie Humair, ancien infirmier à la clinique de Bellelay s’en souvient.
Il y a quelques dizaines d'années, ceux qui entraient à la clinique de Bellelay n'en sortait généralement plus.
Il y a quelques dizaines d'années, ceux qui entraient à la clinique de Bellelay n'en sortait généralement plus.

Il y a quelques dizaines d'années, ceux qui entraient à la clinique de Bellelay n'en sortait généralement plus.

© BIST/Stéphane Gerber

Antoine Membrez
Antoine Membrez
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"Quelle belle plante vous avez là", fais-je à madame avant de m’en aller.

– Il faut reconnaître qu’elle a trouvé sa place, remarque-t-elle modestement. Je n’ai jamais su lui parler."

– Parler aux plantes… coupe son mari, assis à deux pas. Voilà bien pour finir à la psychiatrie!"

J’aurais certainement ri en d’autres circonstances, je n’ai jamais ressenti le besoin de parler aux plantes. Mais voyez-vous, on hésite quand l’avertissement vient de quelqu’un qui a passé 40 ans de sa vie au milieu de ceux qui y ont "fini", à la psychiatrie de Bellelay. Jean-Marie Humair, 79 ans; par chance, lui avait une blouse blanche sur les épaules. Sa femme Denise n’était pas loin, elle a fait 30 ans dans les bureaux de l’administration. On regrette que leur fille n’ait pas...

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