"Pour les gens de l’extérieur, oui: c’était les fous de Bellelay"

En plus de 120 ans, Bellelay est devenue presque indissociable de sa clinique psychiatrique dans l’esprit des gens. Pour le meilleur et pour le pire.
La clinique aura marqué l’image de Bellelay durant son passage long de plus de 120 ans.
La clinique aura marqué l’image de Bellelay durant son passage long de plus de 120 ans.

La clinique aura marqué l’image de Bellelay durant son passage long de plus de 120 ans.

© LQJ/Antoine Membrez

Antoine Membrez
Antoine Membrez
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Savez-vous ce qu’est une métonymie? C’est une figure de style qui permet de remplacer un mot par un autre. Exemple connu: "boire un bordeau" pour "boire du vin". Pour que l’effet fonctionne, il faut que le lien entre les deux soit connu de tous. Eh bien c’est exactement ça quand on entend: "Il faut le mettre à Bellelay, celui-là." On ne prend plus la peine de dire "à la psychiatrie". Dans les esprits, Bellelay c’est la psychiatrie.

Évidemment, il y aurait eu plus de chic à pouvoir dire "boire un bellelay" plutôt que "mettre quelqu’un à Bellelay". Mais c’est ainsi et il a bien fallu faire avec. Assumer d’être le village qui rassemblait ceux dont personne ne voulait. "Quand on dit qu’on vient de Bellelay, on nous regarde souvent de travers", avoue sans honte Markus Gerber, le...

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