Neuchâtelois, Richard Hauser débute sa vie professionnelle dans l’horticulture. Lorsqu’il effectue son école de recrue en 1995, c’est vite l’idée d’une Suisse en sécurité qu’il se met à cultiver. Enchaînant les grades à Thoune, il finit par devenir instructeur et militaire de carrière, à l’âge de 25 ans.

Devenir militaire de carrière

"Mon père était capitaine. Je me rappelle avoir baigné dans un milieu favorable à l’armée. Lors de mon école de recrues, on m’a proposé de grader. Comme je me sentais bien dans cet univers, je me suis dit: pourquoi pas. Petit à petit, l’idée d’en faire mon métier et de devenir une pierre dans l’édifice de la sécurité nationale s’est consolidée, et c’est comme ça que je me retrouve ici 30 ans plus tard", explique le colonel.

Avant de venir planter le drapeau en Ajoie, Richard Hauser a embrassé toute une série de fonctions au sein de l’armée suisse. D’abord instructeur à Thoune, puis chef du Bureau des Nations Unies à Beyrouth ou encore collaborateur au Centre des opérations du maintien de la paix à Stans, le Neuchâtelois a sillonné le territoire helvétique et a même servi au-delà des frontières.

"Avant de commencer mon mandat ici, j’étais au renseignement à Berne. J’avais cette envie de revenir plus proche de la troupe. J’ai toujours aimé travailler avec les écoles de recrues et voir l’évolution des jeunes. C’est toujours intéressant de mettre les nouvelles générations au défi. D’ailleurs plus on avance, et plus on se rend compte que ça devient difficile pour les jeunes de s’habituer à un milieu plus rude que celui de la vie civile. Quand on m’a proposé de prendre le commandement de cette magnifique place d’armes, c’était juste un grand bonheur", sourit l’officier.

Succéder au commandant Brulhart

Au commandement à Bure depuis quelques semaines seulement, Richard Hauser sait qu’il succède à une figure bien connue des Jurassiens: le colonel EMG Philippe Brulhart. Ce dernier avait, rappelons-le, passé quatorze années à la tête de la maison militaire jurassienne, supervisant des projets de rénovations et de développement à plusieurs dizaines de millions de francs. Une longévité exceptionnelle pour des mandats qui durent habituellement quatre à six années.

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