Des boucs émissaires pour expliquer tous les malheurs
Aux XVIe et XVIIe siècles, les gens avaient des conditions de vie difficiles. Pouvoir mettre une partie de leurs malheurs sur le dos des sorcières et savoir que l’État se battait pour régler le problème les soulageait probablement.
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La sorcellerie était déjà évoquée au Moyen-Âge, mais elle était, semble-t-il, assez bien tolérée. "Le tournant se situe aux alentours de 1500, explique le professeur d’histoire Nicolas Barré. Une pensée se répand alors selon laquelle les sorcières feraient partie d’une ‘armée du mal’ au service du diable. Et la société va se mettre en guerre contre cette armée."
Conservateur des archives de l’Ancien Évêché de Bâle, Jean-Claude Rebetez confirme cet élément. "Mais il faut le remettre dans son contexte. Pour comprendre la chasse aux sorcières, il faut examiner tout un faisceau d’explications", précise-t-il.
"D’abord, nous sommes à une époque où les élites sont déstabilisées, estime Nicolas...
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