La "morriña", mal du pays
Le restaurant, impersonnel, tranche avec l’arrivée de Rebecca qui, d’entrée, nous colle une bise sur la joue. La jeune Galicienne, à la vie si pleine à 35 ans, a de grands et doux yeux bruns. Un regard qui déborde à l’évocation de sa famille laissée au pays.
La jeune femme qui a suivi son mari en Ajoie voici huit ans se sent parfois déchirée: "Je fais ma vie ici, je suis mon chemin mais j’aurais aimé que ce chemin ne soit pas aussi éloigné de ma famille. Souvent je voudrais pouvoir être avec eux, pour les aider, les soutenir."
Comme tant d’autres Galiciens qui se sont dispersés de par le monde, la jeune femme est atteinte de "morriña", le mal du pays.
Ce terme – petite mort en galicien – s’est essaimé partout où est éprouvée la douleur liée à la...
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