Galice, Côte de la mort, le pêcheur, Jésus Maria Galice, Arou, novembre 2022.
- 23.10.2023

Les Galiciens dans le Jura


Le simple ouvrier d’usine devenu chef d’entreprise

Arrivé en 1980, Manuel Tajes a débuté au bas de l’échelle, à l’usine. Véritable force de travail, il enchaîne les boulots, bosse dur, jusqu’à cumuler les emplois et lancer sa propre boîte de décolletage. Atteint dans sa santé, le patron de Malleray s’est résolu à quitter la Suisse avec son épouse.
Manuel Tajes, Galicien de Malleray, est parti de rien pour créer sa propre entreprise de décolletage.
Manuel Tajes, Galicien de Malleray, est parti de rien pour créer sa propre entreprise de décolletage.

Manuel Tajes, Galicien de Malleray, est parti de rien pour créer sa propre entreprise de décolletage.

Pierre Montavon

Manuel Tajes, 58 ans, a le contact facile. En nous entraînant à l’intérieur de la grande maison qu’il a construite, de ses mains, sur les hauts de Malleray, il propose d’entrée le tutoiement. "Ça sera plus facile, non?"

Manuel Tajes a grandi à Camariñas, au bord de la Costa da Morte, la Côte de la Mort, terre de naufrages et d’émigration. Un père exilé en Suisse, une mère qui se démène au pays. De fait, très vite, dès l’âge de 11 ans, Manuel aide au labour des terres à la main, se lève aux aurores pour récolter des algues après les marées et les revendre. "J’allais à l’école pour dormir", sourit-il. Un gamin grandi trop vite, qui, à 14 ans, quitte l’école pour travailler, "comme un adulte", au chantier.

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